Les cendres d'Angela : une enfance irlandaise

Frank MC COURT

  • Paru le : 02/03/2000
  • Editeur : Belfond
  • Collection : littérature étrangère
  • ISBN : 2-7144-3323-5

Cela se passe en Irlande entre 1930 et 1945. Le Germinal de Zola, à côté, c'est du Walt Disney !

\" Quand je revois mon enfance, le seul fait d'avoir survécu m'étonne. Ce fut, bien sûr, une enfance misérable : l'enfance heureuse vaut rarement qu'on s'y arrête. Pire que l'enfance misérable ordinaire est l'enfance misérable en Irlande. Et pire encore est l'enfance misérable en Irlande catholique. \" Ainsi débutent les incroyables Mémoires de Frank McCourt, né à Brooklyn en pleine Dépression, de parents irlandais récemment immigrés : sa mère, Angela, vient du Sud, et son farouche patriote de père, Malachy, du Nord. Leur première rencontre, un \" tremblé de genoux \", annonce une longue série de grossesses pour Angela. Mais il n'y a pas d'argent pour nourrir les enfants, et les rares fois où Malachy travaille, il boit son salaire aussitôt après. Quand meurt la petite sœur de Frank, Angela et Malachy, accablés de chagrin, décident de retourner en Irlande. Mais les ruelles crasseuses et humides de Limerick font rétrospectivement paraître Brooklyn comme une sorte de paradis. Avec des pièces de pneus de bicyclette clouées à ses chaussures en guise de semelles, une tête de cochon pour le repas de Noël, et du charbon ramassé sur le bas-côté des routes pour allumer le feu du foyer, Frank supporte la plus misérable des enfances - mais survit pour raconter son histoire avec exubérance et, chose remarquable, sans la moindre rancune.

Aimé par roberto il y a 13 ans

Il existe un film d'après le livre d'Alan Parker. pas terrible. Il y a tellement de choses à raconter qu'il en oublie de faire un film. Et de la vraie pluie ou du vrai froid n'est jamais aussi mouillée ou glacée que à la lecture.

Aimé par roberto il y a 13 ans

C'est presque un documentaire. Et c'est raconté par le protagoniste. La misère dans le Sud, on la connaît, ou on la devine. Elle est presque devenue normale. Pourquoi cette même misère, au milieu du XXème siècle, en Europe, paraît si incroyable? A Auschwitz, il y avait l'ennemi, la volonté de faire disparaître. Ici, à Limerick, il n'y a pas d'ennemi, juste une vie misérable! Les bas-fonds peuvent être très profonds!

Ajouté il y a 13 ans par roberto - Dernière édition il y a 13 ans